Texte : Isabelle Aubailly
Photos : © Zoé Chaudeurge
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Sous le nom de Casa Jungle se découvre la rénovation très étonnante d’une maison de ville, un hommage à la vie dans le Sud.
Construite comme un prolongement d’une maison de ville, semblable à toutes les autres, les murs de façades cachent la beauté de l’ancienne vigneronne du XIXe siècle.
Dans cet environnement, proche du centre historique attaché à l’authenticité, l’agence Galerie Casanova a ciblé le mimétisme d’une construction ancestrale, inscrite dans le paysage de ce quartier élégant. De la pierre du pays, peu d’ouvertures vers la rue, des volets en bois grisés par le soleil et surtout une implantation exceptionnelle en coeur de ville.
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Se faire discret, garder la réserve du geste pour mieux prendre la mesure du privilège d’un bâtiment suspendu entre ciel et terre. Le ton est donné «Jungle» tel est le mot que s’engage à mettre en vie le designer Baptiste Bohu.
À son arrivée sur place il faut beaucoup d’imagination pour réinventer cette bâtisse immense avec sol et terrasse bétonnés. Le toit s’enfuit, seuls les hauts murs de pierre peuvent être conservés. Le propriétaire lui donne son envie : une maison de vacances entre raffinement et ascétisme, tout en soignant le confort.
L’exercice consiste à faire le lien avec l’existant tout en créant un territoire totalement nouveau. L’architecte d’intérieur Léa Charé imagine un lieu féérique, très loin de la vigneronne abandonnée. Responsable de l’aménagement intérieur, Léa a piloté la réalisation des espaces.
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Les pièces de vie s’ouvrent sur un patio végétalisé avec son bassin d’eau claire. Toit en algues séchées balinais, bardage extérieur en bois d’épicéa, palmiers, bananiers, plantes tropicales se découvrent au détour de chaque pièce.
La volupté du végétal relevée par l’utilisation de matériaux naturels apporte à l’intérieur une véritable douceur ponctuée de mobiliers engagés, d’objets rapportés de voyage. Après avoir récupéré tous les matériaux anciens, l’architecte repense les volumes et la circulation, met en valeur la beauté intrinsèque des lieux. Afin d’optimiser la sensation d’espace, la cuisine, la salle à manger et le salon sont décloisonnés.
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Les murs en pierre et les poutres d’origine sont dévoilés, les sols sont habillés de larges dalles en grés Céram, les murs sont peints à la chaux. Afin d’incarner l’esprit des vacances, on y retrouve du béton ciré, des tonalités terre, des matières brutes. Le propriétaire chine des pièces lors de ses voyages, aime à détourner les portes sculptées marocaines en décor pour le patio ou une chambre. Des artisans locaux ont su traduire ses inspirations vagabondes en aménageant une large cuisine en bâtit autour d’un immense îlot, en construisant un mur de niches pour abriter les masques et poteries rapportés de voyage, en parant le plafond du salon avec des canisses.
Des suspensions en rotin, de hautes lampes au pied en céramique, des tapis au sol et au mur, des tabourets en bois brut mettent en scène un art de vivre authentique et chaleureux. Une réinterprétation de la façon d’habiter le sud : une vigneronne bousculée par un projet ambitieux, celui de construire une maison de vacances au milieu de la ville, celui de rêver aux voyages, celui d’avoir à ses pieds un jardin à Ubud ou un Riad à Marrakech.
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L’agence Galerie Casanova associée au designer Baptiste Bohu ont réalisé un exploit pour un client très exigeant. Le résultat est bluffant et la Casa Jungle est née.
« Il y a ici quelque chose de l’ordre du refuge, de la retraite, je voulais modifier le sens de ce lieu en apportant esthétique et raffinement, je crois que l’exercice est totalement réussi » raconte le propriétaire.
La Casa Jungle se loue pour des shootings photo et des évènements privés.
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Instagram : casajunglemontpellier
Architecte d’Intérieur : Lea Charé
Designer : Baptiste Bohu
Extérieur : Toiles du soleil Franck
Béton ciré : Cathie Lehon
Sols et salles de bain : VOLUM
