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Épure architecturale

Transparence et épure sont les maîtres mots de ce projet 

Texte : Isabelle Aubailly 

Photos : Marie-Caroline Lucat

Après des années passées dans l’Écusson, Pauline et Jérôme imaginent un jardin pour leurs deux enfants et une vie tournée vers la nature. Le couple a laissé s’exprimer ses affinités avec un terrain proche de la ville dont l’exposition plein sud les a tout de suite séduit. 

La rencontre entre les propriétaires et Emmanuelle Navarro, architecte DPLG, a permis de confirmer leur volonté d’une construction aux lignes aussi dessinées qu’affirmées. 

« La construction ne pouvait être que sincère, c’est à dire l’exacte expression de nos idées avec, en ligne de mire, une recherche constante de sobriété et d’intégration optimale dans l’environnement déjà construit » raconte Pauline.

La connivence avec l’architecte a permis un dialogue entre habitat et extérieur dans un organigramme bien orchestré. 

« Mon concept est de bâtir des habitations de bout en bout jusqu’à la décoration des lieux. Nous avons travaillé sur des plans simples aux contours nets, aux lignes tendues, avec une circulation limpide et de larges volumes ouverts » dit Emmanuelle. 

Déployée sur 200 m2, la bâtisse en L est séquencée en trois volumes. 

L’entrée avec ses 6 mètres de hauteur nous projette à l’extérieur. Dans le prolongement, la suite parentale s’amuse d’une immense fenêtre avec vue sur la piscine. Côté jardin la fenêtre se transforme en miroir infini qui reflète la nature. Emmanuelle Navarro aime à distiller des détails architecturaux en osmose avec les aspirations contemporaines de la villa.

Autre idée forte : une coursive extérieure entre la structure et la clôture a été traitée comme un patio avec la plantation de plantes odorantes et méditerranéennes. Cet espace permet de filtrer l’intensité de la chaleur en fournissant de l’ombre et une protection. 

Plongeant totalement vers le jardin avec ses immenses baies vitrées à la silhouette minimaliste, la pièce commune mêle les matières brutes et naturelles. Un mur porteur en pierres des Cévennes traverse la demeure de part en part. Ce matériau choisi pour son authenticité s’inscrit dans la plus pure tradition des 

Baléares. C’était le vœu de Pauline et Jérôme, retrouver la beauté des îles Baléares au quotidien. Le sol minéral commun à toute la surface annihile les frontières entre intérieur et extérieur. Le ciel se découvre immense et la lumière éclabousse de ses rayons, les meubles, les objets et la cuisine minimaliste en blanc pur.

Des suspensions légères se balancent sous le haut plafond de l’entrée. Un bel escalier de béton ciré amène au premier étage où se découvrent les chambres des enfants. 

Linéarité et hauteurs des murs, larges ouvertures, sol minéral et mobilier minimaliste contribuent à la composition idéale de la villa.

Le bassin en pierres de Bali prolonge la vie en extérieur et dévoile la structure, un savant jeu de construction horizontal et frontal face à l’horizon. La composition de cubes blanchis traversée par le mur de pierres blondes se découpe dans le ciel bleu.

Emmanuelle Navarro a réussi ici un exercice périlleux : offrir une maison à l’esprit très contemporain qui épouse parfaitement le terrain, se joue des vis-à-vis et décuple les sensations d’apaisement, de réflexion, d’exploration.

Ancrée dans le XXIe siècle, son architecture n’en est pas moins sensible et intégrée dans son environnement. 

Architecte DPLG :  

www.emmanuelle-navarro.com

Baies-vitrées : 

www.hyline-bs.fr

Menuiseries : 

www.3cmenuiserie.com

Piscine : 

www.hymeo.com

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