À la tête d’ Olivier Paris, trois boutiques parisiennes et une activité florissante d’événementiel, Olivier Gental incarne une nouvelle génération de fleuristes : artisan, décorateur et créateur.
Rencontre avec un passionné qui cultive la fleur française et l’émotion naturelle.
« C’est une passion d’enfant », confie Olivier avec un sourire. Originaire d’Angers, il rêvait de Paris et de bouquets à la hauteur de ses ambitions. « Je me suis formé en apprentissage auprès de grands noms, dont Christian Tortu. C’est un métier d’expérience, d’observation et de patience. Petit, je passais mes journées avec ma grand-mère dans le jardin. Être fleuriste, c’est un mélange d’artisanat, de service et de création. »
En dix ans, Olivier Paris est devenu une signature à part dans la capitale : trois boutiques, une branche événementielle - Olivier Événementiel – pour fleurir hôtels, réceptions et mariages, et un site internet qui livre partout en France.
Olivier imagine pour des mariages, des anniversaires, des dîners privés des décors fantastiques. En Camargue, en Provence et en Occitanie, il habille les châteaux, les abbayes, les domaines, de ses décors floraux. « Mon idée, c’est que chacun puisse recevoir un peu de “l’esprit Olivier”, où qu’il soit. Aujourd’hui, nous sommes quinze à faire vivre cette aventure, surtout pendant la période magique des fêtes. »
Olivier revendique un style reconnaissable entre mille : des bouquets spontanés, naturels, inspirés par les fleurs de saison françaises. « Nous travaillons avec des producteurs du Sud, de la région parisienne et de l’Ouest. Certains cultivent même exclusivement pour nous. Être un fleuriste de luxe, oui, mais sans rigidité. J’aime apporter un peu de campagne en ville, avec une touche d’imperfection qui rend chaque bouquet vivant. »
Depuis cinq ans, l’équipe explore la frontière entre art floral, design et scénographie. « Quand on travaille dans un appartement haussmannien rue de la Paix ou au siège de Google, ce n’est pas la même approche. J’arrive avec mon savoir-faire, mais surtout avec une écoute du lieu. Chaque décor est une rencontre entre notre artisanat et l’espace que l’on investit. »
90 % des fleurs proviennent de producteurs français. L’atelier mise sur le circuit court et cultive même certaines variétés, comme ses propres dahlias.
« Le dahlia est une fleur de fin d’été que nous avons remis au goût du jour, avec de nouvelles teintes. C’est un vrai plaisir de voir nos couleurs éclorent dans nos créations. »
À Montmartre, dans son atelier, naissent chaque année les fameux sapins reconstitués d’Olivier.
« Ce sont des objets décoratifs, inspirés de nos Noël d’enfance. Ils ne remplacent pas le grand sapin familial : ils le complètent, en apportant poésie et nostalgie. C’est le sapin parfait, à la fois décor et souvenir. Une fois, une cliente nous a demandé de décorer entièrement son hôtel particulier pour Noël. Nous avions une seule nuit pour tout installer : cheminées, escaliers, entrée… C’était vertigineux, mais magique. Ces défis, c’est ce qui fait battre le cœur du métier. »
« Les clients sont de plus en plus sensibles à la provenance des fleurs. Ils veulent du local, du saisonnier, et posent des questions sur les producteurs. Ils recherchent aussi les odeurs, les textures naturelles, une certaine authenticité. Mon esthétique correspond bien à cette envie de simplicité raffinée. »
Trois principes à transmettre aux futurs fleuristes
« Il faut savoir regarder la mode, le design, la photo… Le monde de la fleur est vivant. Il faut rester en éveil, prêt à se réinventer chaque jour. »
insta : olivier_flowers_studio
